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Histoires de HALLUIN

Histoire

Moyen Âge

Le nom de Halluin, sous sa forme précoce « Hallewyn », apparaît pour la première fois dans l’acte de donation fait par Baudouin V, dit de Lille, comte de Flandre, à l’église et chapitre de Saint-Pierre de Lille en septembre 1066.

La famille seigneuriale d’Halluin (Hallwyn)2 eut de nombreuses alliances et de nombreux fiefs en Flandre et en France, comme Lauwe, Piennes (Peene) et Mesvillers (érigé en duché de Piennes en 1781), CappleRoosebekeBoesingheEsquelbecqWaillyGrandpré par achat, Maignelay (où est érigé le duché d’Halluin en 1587)…

1501

Dès le début du xvie siècle, les seigneurs d’Halluin sont les mêmes que ceux de Comines : les Maisons de Croy, Ligne-Croy, Hénin-Liétard et, enfin, les ducs d’Orléans. Halluin fut aussi espagnole, au xvie siècle, quand les Flandres passèrent aux mains des Habsbourg. En 1583, il y a la construction d’un fort à Halluin et destruction dans le conflit entre Charles de Croy et le duc Alexandre Farnèse.

XVII siècle

Elle devint française au xviie siècle, étant conquise en 1686 (quelques années après la prise de Lille) par Louis XIV, qui donna son nom à un pont de la ville, et Charles de Schombergmaréchal de France et époux d’Anne duchesse d’Halluin, devint par son mariage duc d’Halluin.

XIX  siècle

Les lois Jules Ferry instaurant les écoles publiques laïques ne se sont pas appliquées facilement à Halluin. La ville d’Halluin s’oppose au préfet qui lui demande de voter les crédits, au moyen de taxes additionnelles aux impôts si nécessaire, pour installer une école publique dans le centre ville. Le conseil municipal s’y oppose en argumentant qu’il existe déjà une école du Colbras suffisante pour accueillir les rares élèves allant dans les écoles laïques. Il demande en outre la réduction de l’indemnité de logement à payer aux instituteurs laïques, lesquels avaient fait une pétition pour obtenir un supplément de traitement, pour la ramener au même montant que pour les fonctionnaires communaux. Il considère que la loi retirant aux congrégations l’enseignement primaire au motif de leur qualité religieuse, prise sans consulter les familles ni les conseils municipaux impose à la commune des instituteurs laïques contrairement au vœu de la population. Le préfet doit prendre un arrêté le  pour imposer à la municipalité de se conformer à la loi. L’affaire est relatée dans les journaux conservateurs de l’époque3.

XX  siècle 

Halluin se développe, notamment grâce au textile comme dans toute la région; outre les ouvriers français, on fait également appel à de la main d’œuvre belge, ce qui ne va pas toujours sans difficultés, les travailleurs belges étant parfois accusés d’accepter de travailler à des conditions inférieures à celles réclamées par les français. Le , des heurts violents opposent ouvriers français et belges4.

Halluin « la rouge » fait parler d’elle en 1925 ː le , des « révolutionnaires » emmenés par le maire communiste envahissent un tissage. L’industriel, considérant sa vie comme celle de sa famille menacées, met en joue les assaillants5.

Du fait de sa proximité avec la frontière belge, comme toutes les communes dans cette situation, Halluin était un lieu de forte contrebande (tabac belge, alcool, etc.). Le 10 mai 1933, les douaniers découvrent le « métro d’Halluin » ː les contrebandiers passaient les marchandises par les égouts de la ville

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