• Villes et Villages de France

Histoire de la Reine MARGOT

ou Reine Margot

Reine de France    – 

Prédécesseur Louise de Lorraine-Vaudémont
Successeur Marie de Médicis

(10 ans, 4 mois et 15 jours)

Reine de Navarre     – 

Prédécesseur Antoine de Bourbon
Successeur Marie de Médicis

(27 ans, 3 mois et 29 jours)

La reine margot.

1585-1605 : vingt ans ! C’est la durée du séjour forcé d’une reine de France, la reine Marguerite de Valois en Auvergne. La femme d’Henri IV qu’Alexandre Dumas fit entrer dans la légende en 1845, en l’appelant « Margot », dut, en effet, se réfugier dans ses possessions auvergnates un jour de l’automne de 1585 pour échapper à la vindicte de son frère le roi Henri III, de sa mère la reine Catherine de Médicis et dans l’indifférence coupable de son mari, le futur Henri IV. Quelle était donc cette sombre affaire de famille qui constitue une page extraordinaire de l’Histoire de France ?
Quelle fut l’origine de cet exil ?
Comment Marguerite vécut-elle ces vingt années, à Carlat d’abord (près d’Aurillac) puis à Usson (près d’Issoire) beaucoup plus longtemps (près de dix-neuf ans), alors que les guerres de religions faisaient rage ? Enfin, comment prépara-t-elle, avec beaucoup d’intelligence, son retour à la cour de France en 1605 ?
A toutes ces questions, Michel Moisan répond avec le seul souci de la vérité historique, en nous faisant bénéficier des dernières recherches sur sa correspondance. Il écarte au passage les éléments grotesques de la légende qui entoure « la perle des Valois » depuis quatre siècles.

Extrait 
C’est le jeudi 13 Novembre 1586 que la reine de Navarre met, pour la première fois les pieds à Usson. Elle y demeurera pendant dix-huit ans et demi.
Elle y sera d’abord prisonnière, mais en définitive assez peu de temps. Puis retournant la situation à son avantage, elle gouvernera Usson, considérant la forteresse comme un refuge en cette époque troublée. Enfin, devenue la « reine » d’Usson, elle y organisa sa petite cour.
Aubiac pendu. Marguerite prisonnière et menacée
Dès les premiers jours de son arrivée dans la forteresse, le destin de son amant Aubiac allait être scellée. Henri III avait écrit à Villeroy :  » Quant à cet Aubiac, quoiqu’il mérite la mort devant Dieu et devant les hommes, il serait bon que quelques juges vissent son procès, afin que nous eussions toujours par devant nous ce qui peut servir à réprimer son audace (l’audace de sa sœur) car elle ne sera toujours que trop superbe et maligne. Résolvez ce qui s’en doit faire, car pour ce qui est de la mort, nous sommes tous résolus qu’elle s’en suive ». En fait, Aubiac ne sera pas jugé, Henri III craignant probablement qu’un procès public n’étale trop la liaison de Marguerite et constitue un motif de divorce, ce qui permettrait à Henri de Navarre de convoler en juste noce et d’avoir des enfants. Par conséquent, on tire du château de St-Cirgues l’amant de la reine et on le conduit à Aigueperse, dans le Dauphiné d’Auvergne, qui appartient à un bourbon, le duc de Montpensier. Là le prévôt, Lugoli fait installer une potence devant chez lui, place St Louis…

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